mercredi 3 octobre 2012

Restez en forme avec la chicorée Léon Sizaire!


La chicorée, qui fait son apparition à Onnaing dès 1798 avec la première fabrique de chicorée implantée en France par Charles Giraud, participe de l'essor des industries agro-alimentaires de cette fin de XIXème.
Charles Giraud, pionnier de l'agro-alimentaire, ne se contente pas d'importer et de copier ses voisins belges et hollandais. Il innove en inventant le procédé des cossettes (racines coupées en petits morceaux) afin d'optimiser le séchage de la chicorée.
Un autre précurseur de la région, Nicolas Alglave de Quarouble, utilise pour la première fois un semoir mécanique, dans les années 1830 pour accroître la production.
En ces les débuts de la culture et la fabrication de la chicorée, l'arrondissement de Valenciennes est une région pilote. Son apogée se situe vers le milieu du 19ème siècle (près de 50 fabriques en 1879). Par la suite, les industriels locaux ne résisteront pas à l'ascension irrésistible d'un concurrent promis à un bel avenir : Alphonse Leroux, installé à Orchies depuis 1858.
Comme la betterave, la chicorée va profiter du blocus napoléonien de 1806 qui provoque une pénurie de café et de sucre pour prendre son véritable essor. En effet, le café qui conquiert toutes les tables d'Europe n'arrive plus dans les ports de France. La chicorée, sans toutefois remplacer le café, va en devenir un bon substitut qui a l'avantage d'être produit sur le continent et de ne plus dépendre des importations d'outre-mer.
Elle va trouver sa place sur le marché comme boisson naturelle, exempte de caféine. L'inuline qu'elle contient passe pour stimuler l'activité de la flore intestinale. Cette thématique centrée sur la santé et sur les bienfaits de la plante aura de beaux jours devant elle puisqu'elle est toujours utilisée de nos jours.
Après l'installation d'une première usine à Cambrai en 1805, la Flandre maritime, le Valenciennois et le Cambresis vont fournir 80% de la production française de chicorée.
La conquête du marché national a été très largement le fait du développement du chemin de fer. Rappelons que Valenciennes est un noeud ferroviaire très important. alimentant l'Est de France et la région parisienne.
Dès 1908 des maisons comme, la maison Casiez-Bourgeois emploie 150 ouvriers et ouvriers et produit 3000 tonnes de chicorée par an.
La première guerre mondiale ruinera ensuite les efforts des industries agro alimentaires du Nord de la France : effondrement du marché, réquisition du cuivre, destruction, etc…
Après la guerre, certains choisissent de ne pas reconstruire et de céder les dommages de guerre.
En ce début du XXème, Léon Sizaire deviendra l'un de ces petits producteurs de chicorée. L'affaire ne durera pas, pour les raisons évoquées plus haut...

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